Rencontre avec Leona Rose
En pleine ascension, Leona Rose, une jeune artiste française, engagée, imprégnée
d’un univers haut en couleur et pop répond à nos questions.
Son art inspiré par ses voyages et ses rencontres, une vie à cent à l’heure, des
projets humanisants…
Une interview qui donne l’occasion de la découvrir à travers une conversation
passionnée.
« J’ai envie de leur apporter du bonheur, du lâcher-prise, de l’inspiration pour que plus tard ils
deviennent des super-adultes »
► Ton activité artistique occupe une place importante dans ta vie quotidienne. Quel est
l'équilibre entre ta vie personnelle et ta vie professionnelle ?
Pour ma part je n’ai pas d’équilibre (rires).
Je m’inspire énormément de tout ce qui m’entoure, encore plus durant mes voyages puisque mon
art s’alimente de toutes ces choses.
En revanche, depuis quelques temps je ne suis plus seule, je travaille avec ma sœur ! Avant, je
terminais tous les jours à 2 ou 3 heures du matin… Le fait de travailler avec elle me permet d’avoir
un meilleur équilibre, j’arrive à avoir des soirées et des week-ends.
► Au-delà de l'art, tu t’adonnes à une autre passion, le yoga. Y a-t-il des avantages à
combiner ces deux activités?
Le yoga est super pour moi. Physiquement il me permet de me maintenir en forme face aux
grands chantiers artistiques que je fais. La semaine dernière, j’ai peint une façade, c’est très
physique donc le fait de faire du yoga me permet de me muscler et de m’étirer. J’aime bien y aller
avant et après des gros travaux.
Le yoga m’aide à me détendre et à me connecter à ma créativité. J’ai pu trouver mon style,
l’approfondir et aussi organiser toutes mes idées artistiques.
► Quels sont tes projets futurs ?
J’aimerais pouvoir partager les bienfaits du yoga en donnant des cours aux enfants que je
rencontre lors de mes voyages avec des ONG ou encore des orphelinats… Parfois ces enfants
sont supers agités, le yoga aide beaucoup à poser son attention.
L’avantage c’est que pour le yoga on a besoin de rien : pas besoin de feutre ou de n’importe quel
matériel. On peut faire ça n’importe où. C’est cet aspect du yoga que j’aime, je peux venir plus
spontanément à leur rencontre.
► À quel moment as-tu réalisé que tu avais créé un nouveau style artistique ? Si tu
devais définir le Popical en 2 mots :
Eh bien, je crois que je n’ai toujours pas réalisé (rires).
Je fais les choses avec mon cœur, je me laisse un peu porter par mes inspirations. J’ai du mal à
prendre du recul sur ce que je fais parce que j’ai vraiment la tête dedans et ça m’absorbe
totalement.
Je fais ce que j’aime et ce qui me plaît, c’est ma règle d’or.
Je dirais que le Popical est un mélange entre le tropical et tout ce qui est pop, coloré, arc-en-ciel.
► Tes œuvres te viennent-elles du bout du stylo ou les anticipes-tu? As-tu déjà eu des
difficultés d'inspiration? Comment le pallies-tu ?
Lorsque je dessine, les idées me viennent spontanément ! Parfois je fais des contours au crayon
ou alors je trace directement.
J’emmagasine des images dans ma tête puis quand j’arrive devant un mur j’ai déjà le moodboard
et toutes mes idées.
Je n’ai jamais réellement eu des difficultés d’inspirations. Parfois c’est plus compliqué, si je suis
mal certains jours, mais en général je l’anticipe toujours avec du yoga, du magnétisme ou des
massages. Du coup quand j’arrive pour peindre, tout va bien.
► Où te sens-tu le plus à la maison ?
Sous les tropiques au Mexique face à la mer et à l’océan.
► Nous savons que tu es une femme engagée notamment auprès des enfants. Quel est
ton moteur ?
J’aime être proche des enfants, je suis spontanée avec eux, je ne me force jamais.
Je me dis que, étant petite, moi aussi j’aurais aimé que quelqu’un me montre comment dessiner
sur un mur. Ça m’aurait beaucoup inspirée et fait rêver.
Je sais que j’ai de la chance aujourd’hui d’être là où j’en suis et de vivre de ma passion. J’ai envie
de leur apporter du bonheur, du lâcher-prise, de l’inspiration pour que plus tard ils deviennent des
super-adultes.
► Jusqu'à présent, tu as travaillé avec de nombreuses marques et divers secteurs.
Comment choisis-tu tes partenariats ?
Je choisis au coup de cœur, j’essaie de choisir des marques qui sont en adéquation avec mes
valeurs ou des marques que j’apprécie.
J’essaie de plus en plus d’aller vers une démarche écoresponsable notamment avec des marques
de peintures engagées.
On m’a proposé un projet pour la coupe du monde au Qatar et j’ai refusé. Pourtant c’était un projet
super cool mais humainement ça ne correspondait pas du tout à mes valeurs.
► Pourquoi proposer sur tes réseaux à tes abonnés de venir t’aider ponctuellement
plutôt que de travailler avec une équipe fixe ?
Parce que je suis complètement à l’arrache (rires) !
Je m’y prends toujours au dernier moment, j’aime ce côté spontané, libre. Mais il est vrai que
parfois ça peut me jouer des mauvais tours même si jusqu’ici je m’en suis toujours bien sortie !
J’aime voir qui est disponible ce jour-là. Je fonctionne au feeling, si quelqu’un me contacte et bien
c’est peut-être que je devais rencontrer cette personne. Ça me fait faire de chouettes rencontres.
Mais c’est vrai que c’est quelque chose que je ne peux plus trop me permettre. Il faudrait que je
me compose une équipe fixe. C’est compliqué pour moi qui n’aime pas les règles.
► Tout au long de ta carrière tu as rencontré de nombreuses personnes et des
situations différentes. Quelle est l’anecdote que tu n'oublieras jamais ?
Ma rencontre avec Alice et Gabi (ses meilleurs amis) du Riad Yasmine à Marrakech. J’étais juste
passée prendre un thé dans l’après-midi. Ils m’ont rappelée le lendemain pour me proposer de
peindre le mur derrière la piscine, depuis ils font partie de mes meilleurs amis ! C’est partie d’un
thé et maintenant je viens squatter chez eux tous les ans (rires).
► Quel est ton lieu de vie idéal ? Le type de bien, l’architecture, la décoration intérieure
en couleurs…
J’aimerais vivre dans le Palais Bulle de Pierre Cardin. Pour ses couleurs corail et rose. J’adore cet
endroit. Tout est rond, il n’y a pas d’angle droit. Je n’ai jamais eu la chance de le visiter mais c’est
face à la mer. Si c’était possible je le décalerais juste au Mexique (rires).