Prédictions pour le monde de l'immobilier en 2023
Trois banques régionales américaines sont tombées en faillite au début du mois de mars. Parmi elles, la Silvergate Bank, la Signature Bank mais surtout la Silicon Valley Bank. Si les autorités se montrent rassurantes, la Bourse de Paris a tout de même chuté de 2,9% en cette fin du mois de mars. Mais le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire assure qu’il n'y pas d'alerte spécifique.
Globalement, en 2021, le volume des transactions a progressé de 14,5 % par rapport à la période précédant l’arrivée du Covid, tous types de biens confondus. Tous les voyants étaient donc repassés au vert. En fin d’année 2021, les taux d’usure étaient fixés à un niveau historiquement bas à 2,88 % pour les prêts relais, 2,43 % pour les prêts inférieurs à 10 ans et 2,41 % pour les prêts de 20 ans et plus. En 2022, les taux d’usure étaient fixés à 3.05% pour les prêts de plus de 20 ans. Au printemps 2023, les courtiers avaient prévu un taux d'environ 3,50 % pendant 20 ans. Et la tendance repartira à la hausse avec un taux supérieur à 4 % durant l'été 2023.
Entre un marché locatif tendu, les obligations de rénovation énergétique et la difficulté d’accès au crédit, le secteur de l’immobilier devrait faire face à de nombreuses tensions en 2023. En dépit du climat d’inflation et donc de hausse des taux d’intérêt, la croissance du marché immobilier devrait se maintenir encore cette année, mais à un rythme plus lent. Ainsi, les prix devraient continuer à augmenter en France en 2023 avec une estimation à 3 % de la croissance des prix sur l'ensemble du marché parisien.
Mais l’immobilier occupe une place de choix pour les Français, puisqu’il représente 68 % du patrimoine net.
Bien que les facteurs de guerres en Ukraine, de conflits politiques et d’inflation portent à croire que l’immobilier va connaître un ralentissement, il n’y aura pas spécialement d’impact pour l’immobilier de prestige. En effet, les biens immobiliers de luxe se démarquent de la baisse des ventes de biens constatée. Ce secteur refuge continue de convaincre les investisseurs qui gardent en tête l’expérience des confinements à répétition : le bien-être dans sa résidence principale ou secondaire est au centre des motivations des transactions immobilières haut de gamme, avec une volonté de mettre un point d’honneur à choisir un logement avec un extérieur. Les demandes des acquéreurs sont revues à la hausse et les biens déjà rares, ne font qu’accroître leur potentiel.
Il y a une raison à cette situation d’exception pour ce type de marché à clients bien définis. Les biens immobiliers de luxe constituent aussi des investissements qui peuvent avoir une rentabilité pour leur propriétaire : une partie de ces biens se retrouve sur le marché locatif, notamment à Paris. En effet, l’offre de produits de qualité demeure ténue et les acquéreurs sur ce segment de prix sont peu sensibles à l’évolution des taux. De plus, depuis la fin du Covid, les clients étrangers sont revenus investir en France, par exemple les Américains pour qui les conditions d’emprunt sont plus avantageuses sur le sol français.
Et vous, que pensez-vous de l’évolution du monde de l’immobilier pour 2023 et les prochaines années ?